dimanche 22 décembre 2013

Le "cannibale de Rotenbourg" écope de la perpétuité


 Armin Meiwes cannibale de rotenbourg allemagne

Armin Meiwes a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour assassinat, à l'issue de son second procès. Condamné en 2004 à 8 ans et demi de prison en première instance, le cannibale a été reconnu coupable d'avoir tué, dépecé et en partie consommé sa victime en mars 2001.
Le Tribunal de grande instance de Francfort, qui statuait en appel, a rendu son verdict. Armin Meiwes, dit le "cannibale de Rotenbourg", a été condamné à la réclusion criminelle a perpétuité, après avoir été reconnu coupable d'avoir tué, dépecé et en partie consommé un berlinois en mars 2001. En première instance, en 2004, il avait écopé de 8 ans et demi de prison.
Il recherchait ses "candidats" sur le web
L'histoire sordide débuta lorsqu' Armin Meiwes passa, sous le pseudonyme de "Franky", une petite annonce dans laquelle il recherchait une personne prête à se faire tuer et à être consommée. Le "candidat" Bernd Brandes s'était dit prêt à être châtré, mutilé et mangé. Le 9 mars 2001, Meiwes tranche donc le pénis de son partenaire en deux et le fait frire pour le déguster avec lui.

Mais la victime agonisante finit par s'évanouir, sous l'emprise de l'alcool et des médicaments. Le cannibale achève alors son "candidat", puis étripe et découpe le cadavre. Il filme le tout non pas pour l'exploiter à des fins commerciales mais pour immortaliser ce qu'il considère comme un triomphe personnel et pour sa propre stimulation sexuelle. Après avoir enterré les os, la peau et les entrailles dans le jardin, il consomme environ 20 kg de cette chair humaine, parfois sous forme de steaks accompagnés de sauce au poivre avec des pommes de terre.
Le consentement présumé de la victime en question
Le cas sans précédent avait soulevé de nombreuses questions juridiques quant au consentement présumé de la victime. Comme lors du premier procès en 2004, la défense avait demandé une peine maximale de cinq ans de prison pour meurtre sur demande, faisant valoir que le consentement de la victime empêchait une condamnation pour assassinat. Des arguments rejetés par le Parquet qui réclamait la perpétuité, estimant que l'accusé savait que sa victime vivait encore quand il l'a achevée pour satisfaire ses pulsions sexuelles.
"Se fondre" avec sa victime, d'après les experts
Les psychiatres qui ont suivi Meiwes ont estimé que l'accusé, qui souffre d'un complexe d'infériorité, voulait adopter l'identité de sa victime et "se fondre" avec elle. Les experts avaient conclu à son entière capacité juridique et avaient mis en garde la justice contre "un fort danger de récidive". Avant d'être arrêté en décembre 2002 après qu'un étudiant eut alerté la police, Armin Meiwes avait d'ailleurs continué à traquer d'éventuelles nouvelles victimes sur la toile. 


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