mardi 24 décembre 2013

Atri N’assouf en concert à Toulouse en 2009

Super ambiance touarègue à la Lutherie Urbaine avec Atri N’ Assouf le 8 février 2010

Un Touareg lumineux dans son habit d’homme du désert, "Rissa" chantait des mélopées lancinantes et chaloupées s’accompagnant d’une guitare électroacoustique. Assis sur une sorte de caisse en bois qui lui sert d’instrument de percussion, "Plume", souriant, assurait le rythme, un bassiste complétait le trio. Ce soir là, un musicien les accompagnait jouant d’un bel instrument artisanal constitué d’un manche de guitare et du corps d’un violon... Une autre surprise attendait les spectateurs, deux amis du groupe Tinariwen étaient venus les rejoindre au milieu des danseurs : l’ambiance authentique de la musique touarègue était là pour le plaisir et l’émotion. Un beau voyage et une belle soirée en compagnie d’Atri N’ Assouf !
Atri N’Assouf (l’étoile du désert en tamasheq, la langue touarègue) est né de la rencontre de deux musiciens bagnoletais, le percussionniste Plume (figure connue de la scène rock française, membre entre autres des groupes Diesel, Lili Drop et Kas Product dans les années 80) et le guitariste Rissa ag Wanaghli (touareg du Niger, formé par Abdallah ag Oumbadougou, le fondateur du groupe Takrist n’Akal et pivot du collectif Desert Rebel). Les ont rejoint le bassiste Ahmed Cissé, fils du pionnier de la musique burkinabé Abdoulaye Cissé et en tant que chœurs, Mama walet Amoumine, membre du groupe emblématique touareg féminin Tartit.
Sur leur premier album (Akal), on relève aussi la présence d’Abdallah Alhousseyni du groupe Tinariwen et des chœurs féminins de Tartit.
Cet excellent album est représentatif de la musique touarègue actuelle, ce « blues du désert » marqué par les rythmes lancinants des guitares électriques dont les chefs de file sont les célèbres Tinariwen.
Ce sont eux, en effet, qui les premiers, dans les années 1980, ont introduit la guitare dans la musique traditionnelle touarègue en créant un nouveau style appelé al guitara, qui mélange chants traditionnels, rock et blues. Cette musique qui s’inscrivait dans le mouvement de la tanakra (le soulèvement, la protestation) portait les revendications d’autonomie du peuple touareg et appelait les jeunes hommes à prendre les armes pendant les années de rébellion au Mali et au Niger. Bien qu’interdite par les gouvernements maliens et nigériens, sa diffusion se faisait tout de même grâce aux multiples copies de cassettes enregistrées qui circulaient clandestinement et dont tout possesseur risquait d’ailleurs l’arrestation.
Les combats politiques portés par cette musique de résistance, aussi appelée musique des ishumar, sont moins présents dans les textes des groupes touaregs qui ont fleuris depuis quelques années. On note, à travers des thèmes plus poétiques axés sur l’amour, les femmes, le désert, la vie quotidienne, un retour à la tradition.

Atri N’assouf en concert à Toulouse en 2009
 
 
http://mediatheque.ville-bagnolet.fr/Super-Ambiance-Touareg-a-la.html#.Urkerfs_U6M 

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